Je vais envoyer aujourd’hui ou demain les corrections pour le deuxième tome du Melkine (intitulé « La mort du Melkine« ), avec un mois et demi d’avance sur le planning. Ce travail est toujours particulier, puisqu’il concerne l’éditeur et l’auteur, que l’on va chercher les petits détails, faire les derniers arbitrages (« je crois qu’il faudrait inverser ces chapitres », « ce développement, est-il vraiment nécessaire ? » « tu pourrais écrire un peu plus sur ça »). C’est de la minutie, même si des erreurs subsistent.

Je n’ai pas seulement répondu aux corrections de mon éditrice, j’ai aussi tout relu une dernière fois, en traquant les problèmes d’homogénéité (typographie, par exemple) et de cohérence. La correction des épreuves, dernière étape du processus ne devrait concerner que les questions d’erreurs typos, de grammaire et d’orthographe, mais plus les questions de sens.

Et alors que je vais envoyer le fichier par mail, comme à chaque fois, j’éprouve une certaine mélancolie. Puisque plus rien ne peut être modifié, le texte est un peu « mort » pour moi. Il ne m’appartient presque déjà plus. Je ne relis jamais mes textes, parce que c’est le prochain qui m’intéresse, pas ce qui a été fait. On sacrifie une partie du plaisir d’écriture pour le plaisir du lecteur (enfin, on l’espère).

Cette question du sacrifice est d’autant plus importante qu’elle est au coeur du deuxième tome. Le premier chapitre commence par un sacrifice, et les principaux protagonistes devront tous, eux aussi, sacrifier quelque chose pendant le roman. Ils le font tous pour un mieux, pour que quelque chose continue, quelque chose de plus grand et de plus important qu’eux. Le dernier tome, « L’esprit du Melkine« , permettra d’évaluer si ces héros ont eu raison.

Pour conclure, je rajoute une musique tirée de l’anime « Gankutsuou – le comte de Monte-Christo », relecture futuriste du roman de Dumas. Il y a de l’Edmond Dantès dans Ismaël, il est normal d’y faire référence. La musique que j’ai choisie illustre un moment essentiel du roman, où Théo récite un conte à sa fille, Freya, pendant qu’Ismaël prend une décision dramatique, qui va sceller le sort de la planète Giverne.